5 trucs pour aider son enfant à passer de 5 à 15 en mathématiques
0/20 0/20

Partagez




Facebook     Twitter     Hellocoton     Goggle +

lundi 13 mars 2017


Harcèlement. Et si la mauvaise note cachait quelque chose de plus grave.


Hier dans l’émission sept à huit sur TF1, nous avons eu le témoignage poignant d’une maman qui a raconté, la vie de sa fille harcelée à l’école et qui a fini par commettre l’irréparable. Troublé par ce reportage, j’ai décidé d’écrire, aujourd’hui sur ce sujet.
Lorsque l’on remarque une baisse dans le niveau scolaire, la première raison qui nous semble évidente est le manque de travail de notre enfant. En effet, c’est la partie visible de l’Iceberg. Nous le voyons affalé dans le canapé, devant une émission à la débilité abyssale. Nous l’observons, jouant, des heures durant, sur sa console de jeu. En vient, cette conclusion tout à fait objective : Il ne travaille pas assez et c’est pour cela, que ses résultats sont en baisse. Et si la raison était autre et beaucoup plus préoccupante que seulement un manque d’assiduité et de motivation.
Aujourd’hui, les chiffres du harcèlement scolaire sont effrayants. D’après un article paru dans le Figaro en 2015, 12 % des élèves auraient subi ce genre de violence en primaire et près de 10 % au collège. A ce niveau, on ne peut pas parler d’épiphénomène mais réellement d’une cause grave, qui peut entraîner des catastrophes. Or, le plus difficile est de bien repérer les signes, souvent infimes, de cette manipulation dont nos enfants peuvent être victime. C’est pourquoi, avant de tomber à bras raccourci sur nos chers petits avec notre panoplie de reproches. Je vous propose de réaliser une petite étude afin d’écarter cette cause épouvantable.

Comment repérer un enfant victime de harcèlement à l’école ?

 La première chose, qui peut être un signe, est un changement de comportement. Vous me direz que ce n’est pas vraiment évident, puisque les adolescents ont tendance à changer en permanence. C’est vrai, mais restons vigilants.
Première chose à vérifier, les troubles du sommeil. Englué dans une situation, dont il cherche en vain la solution, notre enfant ne trouve plus le sommeil. Il a du mal à se lever le matin, même s’il n’a pas veillé tard, le soir précédent. Ou au contraire, il dort beaucoup et longtemps pour s’échapper de réel.
Autre changement, qui peut être facilement repéré, est le changement dans les habitudes alimentaires, surtout si elles ne sont pas justifiées. Votre fille qui décide de faire un régime au mois d’Avril parce qu’elle pense être plus fine, cet été dans son maillot de bain, cela n’a rien de suspect. Par contre, votre fils qui était un ogre dévorant un pot de « Nutella » par après-midi, qui ne se jette plus sur les frites, ça peut-être un signe. Le manque d’appétit est un indicateur de l’angoisse latente ressentie par une « victime ».
Autre signe caractéristique est l’hyper-vigilance permanente. Votre enfant surveille tout. Il se tient sur ses gardes tout le temps, comme si le danger pouvait venir de partout. Corollaire, il tente d’éviter l’école, refuse de manger à la cantine prétextant que la nourriture est mauvaise et qu’il préfère grignoter un sandwich ou rentrer à la maison, même seul.
Le stress va aussi le conduire à somatiser, il a des maux de ventre, des céphalées plus fréquentes qu’à l’habitude, de l’eczéma. Il peut aussi y avoir un changement radical du comportement qui se caractérise par de l’irritabilité, un énervement systématique, un repli sur soi, une excitabilité.
Autres indicateurs, qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille. La perte d’un vêtement, ou tout autre chose, il est possible que ça lui ai, en réalité, été dérobé. Des affaires scolaires détériorées, peut-être ne s’agit-t-il pas de la maladresse de votre enfant mais d’une agression du ou des harceleurs.
Enfin, vérifiez que votre enfant ait des camarades dans sa classe. Si le mercredi ou le week-end, votre enfant reçoit un ou plusieurs camarades de classe, cela est rassurant. Les enfants harcelés sont souvent solitaires. Seul, plus vulnérable, les agresseurs attaquent plus facilement.

 Si vous constatez qu’effectivement, votre enfant semble victime de ce fléau, comment réagir ?Surtout ne pas minimiser les choses.
-          « Voyons, ma chérie, il ne s’agit que de chamailleries entre camarade »
-          « Allons, tu es grand maintenant, tu ne vas pas te laisser impressionner par les autres, soit un homme, bon sang ».
Sinon, nous rajoutons à la difficulté quotidienne, un sentiment très violent d’incompréhension.
Le plus délicat va être de pouvoir parler des choses, les formaliser. Très souvent l’enfant n’en parle pas spontanément. Or, si vous prenez votre enfant de face, il risque de se refermer soit par peur de vous décevoir, soit par peur de représailles. L’idéal, est de permettre à votre enfant de s’en ouvrir, lentement, comme une fleur. Je vous propose une stratégie qui fonctionne plutôt bien.
Vous venez de lire un article sur le harcèlement, abordez le sujet avec un tiers devant l’enfant, par exemple votre conjoint lors du repas du soir, une amie passant prendre un café, un oncle, un grand parent. Lors, de cette discussion abordez le cas d’un camarade de classe à qui c’est arrivé, lorsque vous étiez vous-même élève (vous en avez certainement connu un dans votre enfance). Ne dramatisez pas, cela fermerait encore plus votre enfant. Par contre, abordez le fait qu’il existe des solutions, que cela n’a rien de normal, qu’il faut réagir afin d’éviter que les choses ne s’enveniment, toujours en vous adressant à la tierce personne, pas directement à votre enfant. Le bénéfice important de cet autre interlocuteur, c’est de permettre à votre enfant de connaitre votre point de vue, sans être impliqué dans l’affaire. Votre objectif est simple, faire passer le message qu’il peut, sans aucun problème, vous en parlez. Mais pour cela, il faut être subtil et ne jamais lui dire en direct. Si vous échangez avec lui, lors de cette discussion, ce doit être en périphérie, sans question embarrassante, du type :
-          « Ca ne t’arrive pas à toi ? »
-          « Comment tu réagirais dans ce cas ? »
-          « Tu trouves ça normal, toi ? »
Vous pourrez aborder le sujet après avec votre enfant, lorsque vous serez seuls tous les deux. Abordez les choses avec des formulations du type:
-          « As-tu le cas dans ton école ? »
-          « Si jamais cela t’arrivait, j’aimerais que tu m’en parles. »
-          « Face au harcèlement, il existe toujours des solutions. »
Une fois, que votre enfant se sera ouvert à vous, quelles mesures prendre ?
 Si effectivement votre enfant est victime de harcèlement, il faut aller voir le directeur de l’école ou du collège. Prendre aussi rendez-vous avec l’enseignant ou le professeur principal et le conseiller principal d'éducation. Toutes les figures tutélaires de l’établissement sont des interlocuteurs importants. Ne pas être culpabilisant, le but n’est pas de vous venger des sévices qu’a reçu votre enfant, mais bien de régler le problème. Déterminez avec eux le plan à suivre pour faire cesser les choses. Puis, continuez à en discuter, régulièrement, avec votre enfant. Le sujet ne doit pas être tabou. Certes, il y a eu un problème mais l’important est de le régler sans esprit de vengeance ou de représailles.

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire